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A l'​é​cole de la langue de bois

by Patrick Ferrer

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1.
Les filles 02:36
Le vent dégrafe nos cols de ch’mises Et nous fait tourner-tourner devant les filles Et elles nous regardent étonnées Avec leurs yeux d’merlans frits Qu’elles écarquillent Nous dévisageant Roulant des billes En attendant la bise Évidemment Le vent rougit nos billes de clowns Et nous fait bafouiller devant les filles Et elles nous regardent étonnées D’avoir fait l’objet d’autant De convoitise Et nous disant souvent Va jouer aux billes Nos illusions se brisent Évidemment L’été, leurs seins sous leurs chemises S’envolent au vent Comme ça devant nous quand elles gambillent En dodelinant Et comme elles ont les yeux qui brillent On en reprend Juste un peu par gourmandise Friandise évidemment. Le vent nous pousse devant les filles Et nous faisons batifoler et languir Et elles nous regardent étonnées De nous voir si bien jouer les durs à cuire En nous coupant en quatre Pour des queues d’cerises Leur disant des bêtises En rigolant Et leur jetant des regards Qui déshabillent En attendant la bise Évidemment
2.
Je n’ai pas oublié Mon premier amour Ni le goût sucré D’un premier baiser Au fond de la classe Je te souriais Et puis d’un regard Te déshabillais Et j’imaginais Tous les secrets Que tu cachais là Et j’aurais voulu Que ça finisse pas Un premier baiser Donné en cachette Timide par peur Que l’on nous surprenne Les yeux grands ouverts Tu me souriais Et en rougissant Tu te laissais faire Et je découvrais Tous les secrets Que tu cachais là Et j’aurais voulu Que ça finisse pas Je n’ai pas oublié Mon premier amour
3.
Dans les soirées un peu mortelles Des vernissages peinturlurés Y’a des dandys un peu rebelles Et quelques belles effarouchées Qui se pâment devant les toiles De l’artiste qui est exposé Tout en louchant sur le cocktail Pour lequel ils sont invités Ils ont la classe et le faciès Des érudits qui sont bouche bée Et avec les yeux ils acquiescent Et hochent la tête à volonté Dans les soirées un peu mortelles Des vernissages peinturlurés Les critiques parlent aux officiels Qui font semblant d’être inspirés Ils ont les questions adéquates Et les réponses appropriées Pour parler d’art aux demoiselles En louchant sur leur décoll’té Ils ont la classe et le faciès De ceux qui y sont arrivé Et avec les yeux ils acquiescent Et s’congratulent à volonté Et un peu plus loin, comme un ange Là bas, toute seule dans son coin Y’a une octogénaire qui range Des p’tits fours dans son sac à main Elle a la classe des vieilles rombières Qui bouffent à tous les râteliers Et les toiles du maître Elle en a rien à cirer Et avec l’art et la manière Elle s’éclipse, hop envolée Car les toiles du maître Elle en a rien à cirer Dans les soirées un peu mortelles Des vernissages peinturlurés Y’a des dandys un peu rebelles Et quelques belles effarouchées
4.
C’est le temps du monde à l’envers Des pirates et de l’anarchie Dans les histoires les chats sont verts Et sont potes avec les souris Quand maman éteint la lumière Y’a des monstres qui sortent des murs Qui me regardent de travers Et qui veulent me tuer à coup sûr C’est le temps du monde à l’envers Des visiteurs du mercredi Où on se prend pour Gulliver Tout en mangeant des raviolis Et à la sortie de l’école On pousse mamie dans les orties C’est le temps du monde de traviole Un peu, beaucoup, à la folie C’est le temps du monde à l’envers Des prises de têtes et des corvées Pour un exercice de grammaire Ou un cahier à faire signer Un ange passe sur le carnet d’notes Devant papa très concentré C’est bien mais p’tite tête de linotte Faudrait p’t’être arrêter d’rêver Mais dans ma classe y’avait Juliette Mon amoureuse, ma fiancée Et on s’embrassait en cachette Sous la table pendant la récré Et le midi à la cantoche Oh ! La la on s’faisait siffler Je rougissais devant mes potes Mais j’étais fier de l’avoir fait C’est le temps du monde à l’envers Des héros et des justiciers Si tu m’prêtes pas ton revolver Moi j’te prêterai pas mon épée Et dans ma panoplie d’Zorro J’ volais au s’cours des opprimés Sergent Garcia ! Y ! L’enfance y’a que ça de vrai C’est le temps du monde à l’envers Mais un jour tous les chats sont gris Et quand on ferme ses paupières Même les pirates sont partis On s’retrouve la tête à l’envers À cavaler toute la journée Pour son boulot, son découvert Et les courses au supermarché Y’a du bruit dans la chambre d’Etienne Qui joue avec tous ses copains Il se bat contre les cheyennes Pour qu’ils s’emparent pas du butin Et quand j’le vois haut comme trois pommes Voler au s’cours des opprimés J’lui dis vas-y fonce mon p’tit bonhomme L’enfance y’a que ça de vrai Et quand j’le vois haut comme trois pommes Voler au s’cours des opprimés J’me revois à sa place tout comme L’enfance, y’a que ça de vrai C’est le temps du monde à l’envers Des pirates et de l’anarchie Dans les histoires les chats sont verts Et sont potes avec les souris C’est le temps du monde à l’envers C’est le temps du monde à l’envers
5.
Moi j’pensais qu’on pleurait Des horreurs de la guerre Pour une inondation Ou un tremblement d’terre Que des trucs importants Que des motifs sérieux Des thèmes de notre temps Qui foutent les larmes aux yeux Une sale note à l’école Ce genre de méga tuile Mais en tout cas pas pour Des p’tits bobos futiles Et quand j’t’ai vu pleurer Quand ton hamster est mort Vu c’qui sortait Et qui coulait si fort J’ai même pas pu te dire Arrête de chialer Les larmes de crocodile C’est que pour les bébés J’suis resté là planté Immobile et bouche bée Trouvant même pas les mots Pour te consoler La tête entre les mains Tu disais voix serrée Laissez-moi j’veux être seul Et foutez moi la paix Et moi j’étais là comme un con Devant ton attitude Qui a fait en cinq secondes Tomber mes certitudes T’en fais pas j’te rassure Même si tout est fini Un chagrin je te jure Ça dure pas toute la vie Et puis moi j’ai pas peur De te dire pour de vrai Que voir quelqu’un qui pleure Ça inspire le respect Allez viens dans mes bras Pleure à gorge déployée J’te racont’rai une fois J’pouvais plus m’arrêter C’était à cause de toi C’était l’ jour ou t’es né Et c’que j’ai r’ssenti là Je n’ai pas pu l’expliquer Et depuis quand tu pleures Même si j’me raisonne tu parles C’était comme si c’était À moi qu’on faisait mal Et quand j’t’ai vu pleurer Quand ton hamster est mort Vu c’qui sortait Et qui coulait si fort Je n’ai même pas pu te dire Arrête de chialer Les larmes de crocodile C’est que pour les bébés Et quand j’t’ai vu pleurer J’t’ai vu pleurer
6.
Quelquefois il m’arrive De penser à notre amour A la vie de tous les jours Au temps qui fout l’camp, qui passe Sans qu’on puisse faire demi- tour Qui va trop vite Quelquefois je me pose Des questions sur notre amour Est- ce que tu m’aimes encore Est- ce que t’éprouves toujours De l’amour Est- ce que tu m’aimes encore Est- ce que j’te plais toujours Mon amour Quelquefois on s’déteste On s’fait la gueule et c’est lourd Aucune issue de secours Et quand des fois je me casse Aussitôt je fais d’mi- tour J’veux pas qu’on s’quitte Quelquefois je m’expose A ce point de non- retour Est c’que tu m’aimes encore Est c’que t’éprouves toujours De l’amour Est c’ que tu m’aimes encore Est c’que j’te plais toujours Mon amour
7.
A Orléans On aime le cinéma Partout en ville Il y a des caméras Et tout le monde Est dans l'collimateur Dans l'objectif 'Tention ça tourne moteur Et à l'entracte Esquimaux chocolat A Orléans on aime le cinéma Et d'aventure par hasard Si un jour vous passez Mesdames messieurs Souriez vous êtes filmés
8.
Fait un temps bizarre aujourd’hui Un temps de chien J’ne me sens pas dans mon assiette J’ai envie de rien Qu’est c’que j’fais sur cette planète Et en plus dehors il fait nuit Fait un temps brumeux Un temps à rester au pieu Au chaud sous sa couette Et si l’ téléphone sonne Aujourd’hui j’ vous préviens Pouce ! J’suis là pour personne Sauve qui peut Et tranquille, rêver d’amour De toi et fermer les yeux Y’a des jours où y’a rien à faire Quelle drôle de vie No man’s land, un mystère Un temps bizarre aujourd’hui Fait un temps bizarre Mais qu’est c’que j’ai aujourd’hui Ça tourne pas rond dans ma tête J’voudrais partir enfin Sur une autre planète Avec toi, ce s’rais bien Et te faire l’amour Simple comme bonjour « Bonjour mon amour » Et si l’ téléphone sonne Aujourd’hui j’ vous préviens Pouce ! J’ne suis là pour personne Sauve qui peut Et tranquille, rêver d’amour De toi et fermer les yeux Y’a des jours où y’a rien à faire Quelle drôle de vie No man’s land, un mystère Un temps bizarre aujourd’hui
9.
Colifichets fluorescents Pyrotechnie, passants en liesse Etouffez dans vos bras dansants Les serpents bleus de ma tristesse D’un vieil ami, j’ai pris le deuil Vos saillies grasses seront sans peine A effacer tous les écueils De ma mémoire chapée de laine. Barbe à papa, langue de bois Hot -dog trop courts et molles dépenses J’aime ces gens bien malgré moi Malgré la bière dedans leur panse Alors brisez ces souvenirs D’un vieil ami, dispersez-les De l’ouragan de vos fou-rires Jusqu'à demain, empoussiérez Fêtez juillet mais pillez l’or Mélancolique de mes pensées Préservatifs, flonflons, jupettes Moches tarzans, princesses laides D’habitude j’aime pas le musette Mais cette nuit j’appelle à l’aide Sédimentez, coulez la mer Feu d’artifice, fête nationale J’ai dans mon âme un peu d’amer Un peu d’amour je n’ai plus mal. Fêtez juillet mais pillez l’or Mélancolique de mes pensées
10.
Je me souviens, sur la porte y’avait marqué ouvert Du lundi au sam’di et le dimanche matin Bonjour madame à nous qu’est c’que j’vous sers Avec ça ce sera tout bonne journée à demain Mon père avait une épic’rie, une affaire Vendait des pommes de terre des tomates et du café Du lait du vin des pâtes et du camembert À des clients honnêtes mais fauchés Et quand on entrait La porte d’entrée faisait ding-dong Et disait entrez sans frapper Et la caisse rendait la monnaie Tous les matins il enfilait sa blouse bleue acrylique Et mettait son crayon sur l’oreille en disant « faut y aller » Huit heures lumières et tout l’quartier qui rapplique Tiens voilà madame machin ça va comme vous voulez Aujourd’hui promo sur les pêches elles sont bonnes ! Approchez ! Servez-vous ! Ne poussez pas s’il vous plaît ! Sentez moi cette terrine de canard Yvonne Vous m’en direz des nouvelles après Hum ouais pas mauvais... La porte d’entrée faisait ding-dong Et disait entrez sans frapper Et la caisse rendait la monnaie... Je me souviens qu’au tourniquet on décrochait la lune Eh r’garde les sucettes, les carambars et les fraises tagada Eh m’sieur il a même pas d’sous et il en prend une Non !c’est même pas vrai il dit n’importe quoi Bon z’allez pas vous battre pour un roudoudou Si vous êtes pas d’accord et bien ça va être vite fait Un pour toi, un pour toi et y’a pas d’jaloux Allez maint’nant du vent allez jouer La porte d’entrée faisait ding-dong Et disait entrez sans frapper Et la caisse rendait la monnaie...
11.
J’ai un p’tit vélo dans la tête Lla tête dans le guidon Vélo dans la tête Et VIVA ! (non pas Espana) Mais Zapatta et son orchestre Premier couplet Une maman dans un jardin public L’heure du goûter Nestor ! Nestor ! viens voir c’que maman t’a préparé Nestor ! tu vas m’écouter ! Nestor ! Arrête de mettre la tête sous l’eau Ton maillot d’bain et ton cerveau sont trempés Viens, allez viens écoute maman C’est pour ton bien tu sais Ou le grand méchant loup va te manger Et moi j’vais t’attraper par le bout du nez ! Tu pourras pas m’attraper ! Va voir chez les grecs si j’y suis Par ici il court, il court le furet Dans le bois joli Maman tu peux toujours essayer De me transformer en blanc- bec Regarde, je vole, à la volette ! Vive la liberté ! J’ai un p’tit vélo dans la tête La tête dans le guidon Vélo dans la tête Et youpi ! (non pas Jean Marie) Mais Etienne qui chante à tue- tête Deuxième couplet Le kidnapping de l’enfant roi L’heure du J.T Au secours ! au secours ! J’vous en supplie, rendez le moi ! Bonsoir ! Dans l’affaire du p’tit Nestor La piste terroriste semble définitivement écartée Sur place : Patrick Ferrer Nestor ! Arrête de mettre la tête sous l’eau Ton maillot d’bain et ton cerveau sont trempés Viens, allez viens écoute maman C’est pour ton bien tu sais Ou le grand méchant loup va te manger Et moi j’vais t’attraper par le bout du nez ! Tu pourras pas m’attraper ! Va voir chez les grecs si j’y suis Par ici il court, il court le furet Dans le bois joli Maman tu peux toujours essayer De me transformer en blanc- bec Regarde, je vole, je vole ! Vive la liberté ! J’ai un p’tit vélo dans la tête J’ai un p’tit vélo dans la tête J’ai un p’tit vélo dans la tête
12.
Un portail vert Un cartable, un morceau d’craie Un buvard pour absorber Le miroir dans l’encrier Je veux pas y aller Triple saut du lit raté Et dans les yeux d’la tartine Un crocodile barbouillé Mon amour je t’aime Mais si j’te l’dis pas C’est qu’y’a des faux frères À l’école de la langue de bois Un arbre à cornes Totem d’une cour de récré Aux cow-boys et aux indiens C’est celui qui l’dis qui y est Ploum-ploum les yeux bandés Je choisis ma fiancée On fait le tour de la terre Par la tête ou par les pieds Mon amour je t’aime Mais si j’te l’dis pas C’est qu’ y’a des faux frères À l’école de la langue de bois Ding-ding-dong la cloche Rang d’oignon sans chahuter On s’donne la main par devant Et par derrière un coup d’pied Cocotte en papier P’tit gibus et quolibets La maîtresse en maillot d’bain Et les élèves au piquet Mon amour je t’aime Mais si j’te l’dis pas C’est qu’ y’a des faux frères À l’école de la langue de bois Un portail vert Un tableau noir, un cahier Dix bons points j’ai été sage Mais le facteur n’est pas passé Yé-yé les copains C’est ce soir qu’on s’fait la malle C’est ce soir qu’on prend le train Par le chemin des écoliers Mon amour je t’aime Pour de vrai crois- moi Mais y’a des faux frères Mon amour je t’aime Pour de vrai crois- moi Mais y’a des faux frères Mon amour je t’aime Mais si j’te l’dis pas C’est qu’y’a des faux frères À l’école de la langue de bois
13.
Dans la salle 122 Lycée Voltaire Le dernier jour d’école Deux amoureux Vont s’quitter pour l’été C’est pas d’bol Les regards, les baisers Leur donnent des ailes Et des mots comme je t’aime Les ensorcellent Mais attention Les murs ont des oreilles La sonn’rie de cinq heures Et vlan ! Rien n’sera plus comme avant Allez ouste ! C’est l’heure du grand ménage Du printemps

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Le vent dégrafe nos cols de ch'mises pour nous faire tourner devant les filles, et un jour, dans la salle 122 du lycée Voltaire, 2 amoureux vont s'quitter... C'est pas d'bol...
Je n'ai rien oublié.... Je me souviens....
C'était le temps du monde à l'envers. Mon père avait une épic'rie et moi un p'tit vélo dans la tête... et dans ma panoplie d'Zorro, j'volais au s'cour des opprimés...
A l'école de la langue de bois, voici tout ce qu'il y a...
Et de colifichets fluorescents en vernissages peinturlurés, d'un arbre à cornes à un baiser donné en cachette... Peut-être que comme moi vous vous direz... L'enfance y'a que ça de vrai.

credits

released February 13, 2004

(Lésarts Production) - 2004

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Patrick Ferrer Orléans, France

Patrick Ferrer est un artiste hors modes, solidement ancré dans une sensibilité d'aujourd'hui. La rencontre de sa poésie et de l'écriture musicale permet d'impulser de la puissance et une très belle maturité. Vous découvrirez avec plaisir les chansons et les fables humaines de cet artiste. ... more

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